Quartier Saint Roch du nom de la chapelle qui s'y trouvait alors en limite
du village côté Aubagne en zone agricole.
Récemment fortement urbanisé suite à la vente de l'ancien domaine
"Jean" (ou "Limiñana").
La chapelle Saint Roch:
En mai 1652, Jacques Long y fonde une messe le samedi.
extrait de "Roquevaire une commune peu touchée au temps de la
peste" AC Chaix
(source registre des délibérations du conseil de la communauté, période de
la peste)
Délibérations d’octobre
« Informé du malheureux état de la province se trouvant
étant attaqué de la peste, même nos plus proches voisins, ce qui doit nous
faire appréhender que pour nous, puisque on voit que Dieu est en colère et que
peut être sans les prières des saintes âmes nous aurions déjà suivi
le même sort, mais le souvenir des pestes passées dont se sut préserver par les
prières de nos pères, le vœu même qui firent la construction de la chapelle
Notre Dame de Grâce et Saint Roch faite en action de grâce de la délivrance de
cette maladie, la persévérance qu’ on a du depuis à observer que par un
feu de joie et d’une grande messe chaque année au 19 jour du mois de juin doit
à chaque, redoubler nos courages et en même temps nos prières et nous porter
tous unanimement à un vœu solennel pour implorer les secours de la
divine providence afin que par l’intervention de la glorieuse Vierge de Grâce
de St Roch le ciel nous puisse favoriser de ses saintes grâces où le besoin en
est extrême. »
Le 7 octobre 1720 :
« Que chaque jour de dimanche après le saint rosaire sera fait une
procession générale allant à la chapelle St Roch, dire une grande messe
et le jour précédant sera fait un feu de joie au devant la dite chapelle
Qu’aux dépends de la bourse commune sera fait une barrière en broderie de
soie ou autre manière que les sieurs administrateurs trouveront bon, d’une part
sera représenté l’image Notre Dame de Grâce et de l’autre part Saint Roch,
Que la statue de Saint Roch sera embellie d’une feuille d’argent ».
Le 14 aoùt 1721 (le pic de l'épidémie de peste sera fini le 20) des
pierres et du plâtre y sont portés pour "la niche qu'on fit au pied de la
croix de Saint Roch"
En 1794, lors de la vente des biens nationaux la Chapelle Saint Roch sera évaluée 1 200 livres. (article du 25-04-2015)
En 1794, lors de la vente des biens nationaux la Chapelle Saint Roch sera évaluée 1 200 livres. (article du 25-04-2015)
En 1816, un rocher tombé du Montvin ou Mauvin ou Malvesin l'a atteinte
"un dimanche après l'heure de la messe"
Aucune victime à déplorer, mais l'abattoir voisin a été touché aussi.
A voir aussi page 74 "Roquevaire histoire de la ville et de son église
depuis l'origine jusqu'à nos jours"(1891) du Chanoine Arnaud
A noter qu’à son époque le mot peste couvrait diverses
maladies dites pestilencielles.
La chapelle Saint Roch se trouvait à gauche , on voit sur la photo suivante le creux d'où est tombé le rocher qui l'a écrasée.
ACC 2016-05
ACC 2016-05
Saint Roch est invoqué pour l’essentiel lors de toutes sortes d’épidémies, y compris la peste dont fut victime Roquevaire en 1721.
Roch est né vers 1340 à Montpellier et
mort vers 1676/1379 à Voghera en Italie. Il étudie probablement la
médecine car il utilise une lancette, un instrument en usage chez les médecins,
pour soigner un bubon. Il distribue vers 1360 tous ses biens aux pauvres et
part en pèlerinage pour Rome. Il s’arrête en chemin dans différentes villes
d'Italie atteintes par la peste et sert les malades dans les hôpitaux avant de
rester trois ans à Rome, attaquée à son tour par la peste.
À
son retour, Roch s’arrête à Plaisance, également en proie à l'épidémie. Il
finit par y attraper la peste et se retire dans une forêt pour ne pas propager
la maladie. Seul un chien vient le nourrir en lui apportant chaque jour un pain
dérobé à son maître qui, intrigué par son manège, le suit et découvre Roch
malade. C’est la raison pour laquelle Saint Roch est généralement représenté
avec son chien (d'où le terme de roquet pour désigner un chien), dont il est
inséparable.
Quand
il est sur le chemin du retour vers 1370, Roch est défiguré par les souffrances
qu’il a endurées. À Milan, il est pris pour un espion et jeté au cachot où il
reste incognito. Il meurt vers 1376/1379 et est enterré à Voghera qui lui
consacre une fête dès 1391. Sa dépouille, gardée d’abord dans l'église qui lui
est aujourd'hui dédiée, est volée en février 1485 (à l'exclusion de deux petits
os du bras). Retrouvée, elle est transportée à Venise, où elle est toujours,
hormis quelques reliques telles un tibia donné au 19e siècle au
sanctuaire Saint-Roch de Montpellier, qui possède également son bâton de
pèlerin.
Le
culte de Saint Roch serait apparu très tôt après sa disparition car une
autorisation écrite des édiles de Voghera permet l'organisation d'un marché
sous la protection du saint dès 1382. Au fil des siècles, Saint Roch a été
invoqué contre toutes sortes de maladies contagieuses, humaines (peste,
choléra, typhus, grippe espagnole etc.), animales ou végétales (phylloxera),
puisque ce serait grâce à lui que les Pères du Concile de Constance furent
préservés de la peste. Il est invoqué également
contre la silicose des tailleurs de pierre, des paveurs et des carriers (Roch
faisant penser à roc). Il est aussi le patron des pèlerins (raison pour
laquelle on le voit souvent avec son bourdon (bâton) et avec deux coquilles
Saint-Jacques sur son manteau) et de nombreuses professions (chirurgiens,
dermatologues, apothicaires, rôtisseurs, fourreurs, pelletiers, fripiers, cardeurs).
Il est aussi le protecteur des animaux (SPA, refuges pour animaux). Son culte,
très populaire, s'est répandu dans le monde entier. Saint Roch était fêté en
particulier à Paris et, lorsque les autorités religieuses décidèrent au XVII°
siècle de rendre sa fête moins solennelle, ce fut un hourvari général.
A
Montpellier, lieu de sa naissance, le culte de Saint Roch persiste. Un acte
municipal de 1440 précise que, le 16 août, les consuls se rendent aux Jacobins
(dominicains) tandis que sonnent les cloches de Notre-Dame-des-Tables. En 1450,
un document précise que « le 16 août est la fête de Mgr Saint Roch, enfant
de Montpellier. Une procession en mars 1505 amenée par les consuls de la ville
et les trinitaires « s’en descendit
au couvent des frères prêcheurs en l'honneur de Monsieur Saint-Roc ».
La fête de Saint-Roch s’est perpétuée les 16 Août tout au long des siècles, à
l’exception de la période révolutionnaire. Ce n’est que dans la deuxième moitié
du XXe siècle que
les fêtes de Saint Roch ont perdu de leur importance.
C.C 2015.03
Eglise de la Madeleine Martigues
St Roch à gauche sur le tableau (et statue) St Sébastien à droite
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