Le câprier est cultivé
au XVIIIème et au XIXème siècles puis jusqu’en
1914 à Lascours.
La câpre ( bouton de fleur) ou le capron ( jeune fruit) sont utilisés en cuisine
La câpre ( bouton de fleur) ou le capron ( jeune fruit) sont utilisés en cuisine
Pour en savoir plus
Roquevaire magazine n°15 été 2013 page 20 : 28
La conserverie Giraud : (construite au dessus du torrent Basseron, aujourd'hui le bâtiment ca1885- 2017 est démoli et remplacé par des logements sociaux)
photos B. Vert
Mise en conserve des cornichons Maison Giraud
Photo Voné - in bulletin municipal N°l - 1966 - collection musée
Dans le calendrier républicain français, le 22e jour du mois de thermidor est dénommé jour du Câprier Ph. Fr. Na. Fabre d'Églantine, Rapport fait à la Convention nationale dans la séance du 3 du second mois de la seconde année de la République Française p 29.
http://fr.wikipedia.org/wiki/C%C3%A2prier
ACC 2015-03
"Roquevaire,
capitale mondiale des câpres :
Aujourd’hui presque disparue, l’une des
grandes cultures des Roquevairois fut celle de la câpre. C’est sur les rives de
la haute Huveaune, autour de Auriol et Roquevaire mais aussi à Cuges, que leurs
cultures s’étalaient sur les restanques, appelées chez nous les
« bancaous », souvent jusqu’en
haut des collines.
Elle doit son introduction sur la commune au
terrible hiver de 1709 qui avait détruit de très nombreux arbres fruitiers. Le
câprier « Capparis-spinosa »
est apparu comme la culture de substitution idéale. En 1836, la ville de
Roquevaire a été désignée comme "capitale mondiale de la câpre" et en
produisait 80 tonnes en 1862, avec une récolte record de 300 tonnes en 1866; on
en répertoriait 7 qualités différentes.
Ce sont les femmes qui étaient chargées plus
particulièrement de la récolte des boutons des fleurs des arbustes. Un syndicat
spécialisé (ou coopérative) était chargé de la distribution de la récolte. Les
câpres étaient amenées au syndicat où le travail de calibrage était effectué à
l’aide de tamis pour être ensuite conditionnées selon leurs dimensions.
La culture des câpriers s'est ainsi
développée au cours du XVIIIème siècle, pour atteindre son apogée à la fin du
XIXème puis s'effondrer subitement à l’arrivée de la Première Guerre Mondiale
et face à la concurrence des câpres africaines arrivées sur le marché.
A Lascours, joli hameau haut perché de la commune de Roquevaire, on y
cultive encore quelques câpres. Ce village bénéficie de toutes les conditions
pour leur production: un ensoleillement record, le massif du Garlaban pour se
protéger du mistral, celui de la Sainte Baume pour faire face aux vents d'Est. Ici
ce sont aussi les femmes du village qui les cueillaient à la main (avec des
vieilles chaussettes qui leur servaient de gants), elles nouaient leur tablier
pour y mettre leur récolte. Les câpres étaient ensuite triées avec un tamis,
appelé "cravéou". Il y avait deux coopératives, l’une à Lascours et l’autre à Roquevaire, surnommée la
Capitale de la câpre. La récolte était portée à la conserverie de Marseille
(quartier St Loup) où la douane faisait payer une taxe "l'octroi".
Aujourd'hui, sur la commune, c'est essentiellement une culture d'appoint. Mais
à Auriol, vous trouverez encore la famille Margier qui en cultive.
Extrait revue Saint Baume auteur C Ollivier "
Actualisation 2018-03
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