vendredi 13 mars 2015

Roquevaire capitale des câpres


Le câprier  est cultivé au XVIIIème et au XIXème  siècles puis jusqu’en 1914 à Lascours.
La câpre ( bouton de fleur) ou le capron ( jeune fruit) sont utilisés en cuisine
Pour en savoir plus  
Roquevaire magazine n°15  été 2013 page 20 : 28

La conserverie Giraud : (construite au dessus du torrent Basseron, aujourd'hui le bâtiment ca1885- 2017 est démoli et remplacé par des logements sociaux)



photos B. Vert

Mise en conserve des cornichons Maison Giraud
Photo Voné - in bulletin municipal N°l - 1966 - collection musée

Dans le calendrier républicain français, le 22e jour du mois de thermidor est dénommé jour du Câprier  Ph. Fr. Na. Fabre d'Églantine, Rapport fait à la Convention nationale dans la séance du 3 du second mois de la seconde année de la République Française  p 29.

http://fr.wikipedia.org/wiki/C%C3%A2prier


ACC 2015-03



"Roquevaire, capitale mondiale des câpres :
 Aujourd’hui presque disparue, l’une des grandes cultures des Roquevairois fut celle de la câpre. C’est sur les rives de la haute Huveaune, autour de Auriol et Roquevaire mais aussi à Cuges, que leurs cultures s’étalaient sur les restanques, appelées chez nous les « bancaous », souvent  jusqu’en haut des collines.
Elle doit son introduction sur la commune au terrible hiver de 1709 qui avait détruit de très nombreux arbres fruitiers. Le câprier « Capparis-spinosa » est apparu comme la culture de substitution idéale. En 1836, la ville de Roquevaire a été désignée comme "capitale mondiale de la câpre" et en produisait 80 tonnes en 1862, avec une récolte record de 300 tonnes en 1866; on en répertoriait 7 qualités différentes.
Ce sont les femmes qui étaient chargées plus particulièrement de la récolte des boutons des fleurs des arbustes. Un syndicat spécialisé (ou coopérative) était chargé de la distribution de la récolte. Les câpres étaient amenées au syndicat où le travail de calibrage était effectué à l’aide de tamis pour être ensuite conditionnées selon leurs dimensions.
La culture des câpriers s'est ainsi développée au cours du XVIIIème siècle, pour atteindre son apogée à la fin du XIXème puis s'effondrer subitement à l’arrivée de la Première Guerre Mondiale et face à la concurrence des câpres africaines arrivées sur le marché.

A Lascours, joli hameau haut perché de la commune de Roquevaire, on y cultive encore quelques câpres. Ce village bénéficie de toutes les conditions pour leur production: un ensoleillement record, le massif du Garlaban pour se protéger du mistral, celui de la Sainte Baume pour faire face aux vents d'Est. Ici ce sont aussi les femmes du village qui les cueillaient à la main (avec des vieilles chaussettes qui leur servaient de gants), elles nouaient leur tablier pour y mettre leur récolte. Les câpres étaient ensuite triées avec un tamis, appelé "cravéou". Il y avait deux coopératives, l’une à Lascours  et l’autre à Roquevaire, surnommée la Capitale de la câpre. La récolte était portée à la conserverie de Marseille (quartier St Loup) où la douane faisait payer une taxe "l'octroi". Aujourd'hui, sur la commune, c'est essentiellement une culture d'appoint. Mais à Auriol, vous trouverez encore la famille Margier qui en cultive.
Extrait revue Saint Baume auteur C Ollivier "
Actualisation 2018-03

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