1697 Glacière Négrel

Marseille

Avant 1642, la glace y est peu consommée, certains ont reçu le privilège du roi pour faire commerce et débite de la glace.

De 1663 à 1789, c’est la communauté qui afferme ce droit à la suite d’enchères publiques pour plusieurs années (aléas du climat pour la production de la glace…).  Le prix de la glace est fixé.

Pour ces enchères, il y a de la concurrence et donc des prête-noms, le contrat suivant est établi un an après le début de l’arrentement. Achard est fermier d’Aix et de Toulon, Carfeuil lui est apparenté.

 

L’an 1697 et le 7^ème jour de décembre…

Mathieu Carfeuil et Joseph Jaubert tant en son propre que de Antoine Chaud son beau-frère, associent à la ferme Sieur Jean Négrel, bourgeois du lieu de Roquevaire, pour un tiers de la ferme  droits et appartenances d’icelle, de manière qu’il en sera fait trois portions pour les 5 années qui restent à courir.

Le dit Négrel en considération de sa participation leur a payé le tiers de 7700 livres payées au dit Achard.

Promettant encore le dit Négrel de mettre dans le fond de ladite compagnie la glace qu’il a dans la glacière au terroir d’Auriol, quartier de Joux, laquelle il fera voiturer en cette ville (Marseille), moyennant le prix de 6 sous par quintal et la dite voiture sera payée par ladite compagnie.  

Sont d’accord les parties que le dit Carfeuil tiendra la caisse dans sa maison, sont d’accord aussi que le dit Négrel établira un teneur de livre pour les écritures de la dite ferme, pour les entrées et sorties de la caisse au salaire de 180 livres l’année.

De plus il a été convenu qu’à la fin de chaque année sera fait un compte final, pour être les profits, s’il plaît au Seigneur d’en donner, partagés entre eux, en cas de pertes, que Dieu garde, également aussi.

Il sera établi 6 bureaux dans la ville pour la vente de la dite glace dont chacun des participants fera l’établissement de 2.

Plus que le dit Carfeuil pourra établir un homme qu’il choisira pour vaquer aux affaires de la ferme, soit au remplissage des glacières et pesage de la glace, et la dite consignation dans les bureaux, moyennant le salaire de 300 livres par an.

AD  Me Blanc 364 E n°213

Source : La glace naturelle et son commerce à Marseille sous l’ancien régime. C Casals et V Moussion Association Découverte Sainte-Baume.

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