vendredi 2 janvier 2015

Vœux 2015, bilan et perspectives.




Le Conseil d’Administration et le Bureau de l’ASPHCR ainsi que moi-même sommes heureux de vous présenter nos meilleurs vœux de santé, bonheur et prospérité pour la nouvelle année. Que tous vos vœux soient, si possible, exaucés.
Je voudrais profiter de cette occasion pour faire avec vous le bilan de l’année 2014. Celle-ci a été l’occasion d’un passage de témoin entre Bernard Vert et moi-même avec un renouvellement du Conseil d’Administration et du Bureau de l’ASPHCR. J’entends le remercier et je me place volontiers dans la continuité de son action. C’est ainsi que nous avons participé au Forum des Associations et ouvert notre musée à l’occasion des Journées du Patrimoine qui se sont tenues en Septembre dernier. Il est clair que ces actions seront poursuivies en 2015.
Une des décisions de notre ancien Président a été d’adhérer au Collectif des Associations de l’Huveaune, une décision dont je me félicite et que j’entends proroger.
Bernard avait aussi créé un blog qui, pour des raisons techniques, n’a pu être renouvelé. Je remercie très vivement Annie-Claire qui a accepté de reprendre le projet et a réussi il y a quelques semaines à faire vivre un nouveau site malgré maintes difficultés. 
Bernard a aussi animé, avec des associations amies, une exposition sur la guerre de 1914 à laquelle de nombreux enfants de nos écoles ont participé. C’est fort de cette expérience fructueuse que j’ai décidé d’organiser une exposition du 26 au 29 Novembre prochain sur le thème de la peste de 1720-1722 en Provence. Pourquoi avoir choisi ce thème ?
Tout d’abord, une raison personnelle puisque, en activité, je travaillais dans le domaine des maladies infectieuses, ce qui m’aidera grandement à traiter ce sujet.
Une raison d’ordre général car l’étude de la peste de 1720-1722 à Marseille et en Provence fascine nos contemporains à plus d’un titre. Tout d’abord, des spécialistes en tout genre : les historiens, les archéologues, les anthropologues, les médecins cliniciens, légistes, épidémiologistes ou biologistes. Pourraient s’y ajouter les entomologistes, les éthologistes etc. Au-delà de ces spécialistes, la peste a inspiré de nombreux écrivains, d’un prix Nobel (Albert Camus) à de bien plus obscurs. Elle a aussi excité l’imaginaire des peintres (Michel Serre, en particulier) et artistes en tout genre, sculpteurs, graveurs, verriers. Je vois plusieurs raisons à cet intérêt sans cesse renouvelé pour un événement vieux de trois siècles. Un imaginaire collectif se retrouve en effet autour d’un drame qui présente tous les ressorts de la tragédie : unité de temps (quelques mois), de lieu (Marseille et la Provence) et d’action (la peste). Des figures emblématiques : un imprécateur, Mgr de Belsunce ; un héros ambigu, l’échevin Estelle d’abord vénal puis d’un courage exemplaire ; un salaud, le capitaine Chataud (ou du moins présenté comme tel) ; un pur héros, jeune (pas si jeune mais toujours représenté comme tel) et beau, le Chevalier Roze. Enfin, des gens ordinaires, des lâches et des courageux, des profiteurs ne reculant devant rien … Autrement dit, le temps de la peste est un condensé de la comédie humaine au cœur d’une tragédie: comment alors s’étonner que chacun de nous s’y projette avec ses propres valeurs ou références ?
Ce moment d’histoire de Marseille et de la Provence, je voudrais d’abord le faire partager à nos enfants de Roquevaire. Je voudrais également le faire vivre aux Roquevairoises et aux Roquevairois. C’est la raison pour laquelle j’ai souhaité compléter cette exposition par des conférences tout public autour du thème de la peste de 1720-1722 et du risque infectieux en 2015. Il faut savoir à cet égard que les enseignants-chercheurs de la Faculté de Médecine de la Timone ont apporté de précieuses connaissances sur la peste de 1720 et ont largement fait progresser notre connaissance du monde microbien. Il eût été dommage de ne pas profiter de ces acquis récents.
Il ne faut pas se le cacher, notre association a peu de moyens à l’instar de nombreuses associations de conservation du patrimoine. On ne peut donc proposer d’actions fortes qu’unies. J’ai pensé qu’il me fallait proposer à des associations de notre agglo qui ont les mêmes objectifs généraux que la nôtre de s’impliquer dans le montage de l’exposition sur la peste de 1720-1720, à charge pour elles de développer l’étude de cette période dans leurs communes. Cette démarche est d’ores et déjà commencée et je compte bien la poursuivre avec les associations qui en seront d’accord. Cette politique va bien au-delà de l’exposition sur la peste et j’entends recueillir le maximum d’informations sur les manifestations que ces associations organisent afin de vous proposer des activités complémentaires. Il est encore un peu tôt pour entrer plus dans le détail mais je ne manquerais pas de vous tenir au courant de ces diverses évolutions.
Enfin, je suis devenu à titre personnel membre de l’Association des Amis du Patrimoine Médical de Marseille (AAPMM). Cette association a pour objectif d’établir une fiche biographique des médecins qui ont donné leur nom à une rue d’abord à Marseille puis dans les Bouches-du-Rhône. A Roquevaire, quatre rues portent le nom d’un médecin. Grâce à la participation de différentes personnes que je tiens à remercier ici, j’ai obtenu ou je vais obtenir des notes biographiques sur trois de ces médecins mais je n’ai rien de précis en ce qui concerne le Dr Arnaud. Je profite de l’occasion pour vous lancer un appel : si vous connaissez quelqu’un qui peut apporter des renseignements sur ce Dr Arnaud, faites le moi savoir. J’ai trouvé en outre que l’idée de  l’AAPMM était intéressante puisqu’elle permet de pérenniser la mémoire de personnalités qu’une commune a décidé d’honorer. Un de mes souhaits pour l’année 2015 serait de recenser le nom des personnalités qui ont donné leur nom à une rue de Roquevaire et d’en dresser une note biographique. Si la gloire de Clémenceau n’a guère besoin de nous, qui sait vraiment qui était Piot et ce qu’il a fait pour mériter cet hommage posthume de la commune de Roquevaire ? Je lance un appel pressant à vous tous car notre association ne peut vivre qu’avec la participation de chacun.
Je vous renouvelle tous mes vœux pour la nouvelle année 2015
Christian CAPO,
Président de l’ASPHCR


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