Le Conseil d’Administration et le Bureau de l’ASPHCR
ainsi que moi-même sommes heureux de vous présenter nos meilleurs vœux de
santé, bonheur et prospérité pour la nouvelle année. Que tous vos vœux soient,
si possible, exaucés.
Je voudrais profiter de cette occasion pour faire
avec vous le bilan de l’année 2014. Celle-ci a été l’occasion d’un passage de
témoin entre Bernard Vert et moi-même avec un renouvellement du Conseil
d’Administration et du Bureau de l’ASPHCR. J’entends le remercier et je me
place volontiers dans la continuité de son action. C’est ainsi que nous avons
participé au Forum des Associations et ouvert notre musée à l’occasion des
Journées du Patrimoine qui se sont tenues en Septembre dernier. Il est clair
que ces actions seront poursuivies en 2015.
Une des décisions de notre ancien Président a été
d’adhérer au Collectif des Associations de l’Huveaune, une décision dont je me
félicite et que j’entends proroger.
Bernard avait aussi créé un blog qui, pour des
raisons techniques, n’a pu être renouvelé. Je remercie très vivement
Annie-Claire qui a accepté de reprendre le projet et a réussi il y a quelques
semaines à faire vivre un nouveau site malgré maintes difficultés.
Bernard a aussi animé, avec des associations amies,
une exposition sur la guerre de 1914 à laquelle de nombreux enfants de nos
écoles ont participé. C’est fort de cette expérience fructueuse que j’ai décidé
d’organiser une exposition du 26 au 29 Novembre prochain sur le thème de la
peste de 1720-1722 en Provence. Pourquoi avoir choisi ce thème ?
Tout d’abord, une raison personnelle puisque, en
activité, je travaillais dans le domaine des maladies infectieuses, ce qui
m’aidera grandement à traiter ce sujet.
Une raison d’ordre général car l’étude de la peste
de 1720-1722 à Marseille et en Provence fascine nos contemporains à plus d’un
titre. Tout d’abord, des spécialistes en tout genre : les historiens, les
archéologues, les anthropologues, les médecins cliniciens, légistes,
épidémiologistes ou biologistes. Pourraient s’y ajouter les entomologistes, les
éthologistes etc. Au-delà de ces spécialistes, la peste a inspiré de nombreux
écrivains, d’un prix Nobel (Albert Camus) à de bien plus obscurs. Elle a aussi
excité l’imaginaire des peintres (Michel Serre, en particulier) et artistes en
tout genre, sculpteurs, graveurs, verriers. Je vois plusieurs raisons à cet intérêt
sans cesse renouvelé pour un événement vieux de trois siècles. Un imaginaire
collectif se retrouve en effet autour d’un drame qui présente tous les
ressorts de la tragédie : unité de temps (quelques mois), de lieu
(Marseille et la Provence) et d’action (la peste). Des figures
emblématiques : un imprécateur, Mgr de Belsunce ; un héros ambigu,
l’échevin Estelle d’abord vénal puis d’un courage exemplaire ; un salaud,
le capitaine Chataud (ou du moins présenté comme tel) ; un pur héros,
jeune (pas si jeune mais toujours représenté comme tel) et beau, le Chevalier
Roze. Enfin, des gens ordinaires, des lâches et des courageux, des profiteurs
ne reculant devant rien … Autrement dit, le temps de la peste est un condensé
de la comédie humaine au cœur d’une tragédie: comment alors s’étonner que
chacun de nous s’y projette avec ses propres valeurs ou références ?
Ce moment d’histoire de Marseille et de la Provence,
je voudrais d’abord le faire partager à nos enfants de Roquevaire. Je voudrais
également le faire vivre aux Roquevairoises et aux Roquevairois. C’est la
raison pour laquelle j’ai souhaité compléter cette exposition par des
conférences tout public autour du thème de la peste de 1720-1722 et du risque
infectieux en 2015. Il faut savoir à cet égard que les enseignants-chercheurs
de la Faculté de Médecine de la Timone ont apporté de précieuses connaissances
sur la peste de 1720 et ont largement fait progresser notre connaissance du
monde microbien. Il eût été dommage de ne pas profiter de ces acquis récents.
Il ne faut pas se le cacher, notre association a peu
de moyens à l’instar de nombreuses associations de conservation du patrimoine.
On ne peut donc proposer d’actions fortes qu’unies. J’ai pensé qu’il me fallait
proposer à des associations de notre agglo qui ont les mêmes objectifs généraux
que la nôtre de s’impliquer dans le montage de l’exposition sur la peste de
1720-1720, à charge pour elles de développer l’étude de cette période dans
leurs communes. Cette démarche est d’ores et déjà commencée et je compte bien
la poursuivre avec les associations qui en seront d’accord. Cette politique va
bien au-delà de l’exposition sur la peste et j’entends recueillir le maximum
d’informations sur les manifestations que ces associations organisent afin de
vous proposer des activités complémentaires. Il est encore un peu tôt pour
entrer plus dans le détail mais je ne manquerais pas de vous tenir au courant
de ces diverses évolutions.
Enfin, je suis devenu à titre personnel membre de
l’Association des Amis du Patrimoine Médical de Marseille (AAPMM). Cette
association a pour objectif d’établir une fiche biographique des médecins qui
ont donné leur nom à une rue d’abord à Marseille puis dans les
Bouches-du-Rhône. A Roquevaire, quatre rues portent le nom d’un médecin. Grâce
à la participation de différentes personnes que je tiens à remercier ici, j’ai
obtenu ou je vais obtenir des notes biographiques sur trois de ces médecins
mais je n’ai rien de précis en ce qui concerne le Dr Arnaud. Je profite de
l’occasion pour vous lancer un appel : si vous connaissez quelqu’un qui peut
apporter des renseignements sur ce Dr Arnaud, faites le moi savoir. J’ai trouvé
en outre que l’idée de l’AAPMM était
intéressante puisqu’elle permet de pérenniser la mémoire de personnalités
qu’une commune a décidé d’honorer. Un de mes souhaits pour l’année 2015 serait
de recenser le nom des personnalités qui ont donné leur nom à une rue de
Roquevaire et d’en dresser une note biographique. Si la gloire de Clémenceau
n’a guère besoin de nous, qui sait vraiment qui était Piot et ce qu’il a fait
pour mériter cet hommage posthume de la commune de Roquevaire ? Je lance
un appel pressant à vous tous car notre association ne peut vivre qu’avec la
participation de chacun.
Je vous renouvelle tous mes vœux pour la nouvelle
année 2015
Christian
CAPO,
Président
de l’ASPHCR
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