Quand la survie du
bourg n'a tenu qu'à un fil...
au fil du filet d'eau
qui vivait en asile
au fin fond du vallon
du massif Marseillais,
coulant selon
l'humeur, gentillet, grassouillet.
Quand la vie de
Lascours fit contrôler son fil,
il devînt moins
fragile et beaucoup plus docile
par l'ombilic[1]
lié de la source à l'eden
où jaillit son eau
claire du bec de sa fontaine.
Quand la survie[2]
du bourg aménagea son fil
pour l'hygiène de
tous combattant le fébrile,
le lavoir s'imposa en
sa santé publique[3],
et le linge gagna sa
blancheur mirifique.
Quand la vie sûre du
bourg va embellir son fil,
la font et le lavoir,
en éléments subtils,
sont nettoyés au coeur pour garder le passé[4]
en souvenir vivant à
nos yeux émoussés.
Daniel GLIZE, 12/2014
[1] Une
canalisation fut créée pour implanter la fontaine et le lavoir (1888).
[2] De 1888 à
1955, soit pendant 67 ans, la fontaine et le lavoir ont été les seules sources
d'approvisionnement en eau du village.
[3] Les
épidémies de choléra, variole et de thyphoïde faisant rage au cours du 19è
siècle, l'Etat incita les communes à construire des lavoirs pour lutter contre
ces fléaux.dès 1851 (la loi du 3 février accorde 30% de subvention à leur
construction).
[4] L'eau potable
arrive, au moment où le réseau d'eau potable de la commune de Roquevaire va se
connecter, en 1955, à celui de Lascours. La fontaine et le lavoir tombent en désuétude avec l'arrivée de l'eau
dans chaque foyer.
Daniel GLIZE, 12/2014
extraits lutrin CPAE et ville de Roquevaire à Lascours |
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