Au seuil de cette nouvelle année, je vous présente au nom de l’association et en mon nom propre tous mes vœux. Que 2024 vous apporte santé, bonheur et réussite. Qu’elle permette également à notre association de participer à la prise de conscience que rien ne peut être solidement construit sans connaissance du passé.
Comme
il est de tradition, c’est aussi le temps du bilan. Comme chaque année, le blog
s’est enrichi d’un grand nombre d’articles grâce à la disponibilité d’Annie-Claire
et son rayonnement continue de s’étendre très au-delà de nos frontières. Je
remercie les différents donateurs qui ont permis d'enrichir les collections du
musée, d’améliorer l’état de nos finances ainsi que les bénévoles de
l’association qui nous aident tout au long de l’année. Un grand merci également
aux nouveaux adhérents de l’association.
J’évoquerai plus particulièrement deux points qui ont illustré l’année 2023.
Les ossements et artefacts issus des fouilles effectuées en 1987 et 1988 autour
de la chapelle Saint-Vincent sont restés longtemps inexploités mais commencent
à parler.
En 2015, un examen anthropologique de certains restes osseux a montré que les 19 individus matures et les 6 immatures sont morts de cause naturelle et que l’un d’entre eux était susceptible d’être atteint de trépanomatose. En 2020, une analyse au carbone 14 a montré que cet ossement datait du VII-VIII° siècle. Une étude paléomicrobiologique, longtemps retardée du fait de la pandémie de Covid-19, a confirmé que l’individu porteur de cet os était bien atteint d’une infection au complexe Treponema pallidum. Ce travail a été publié cet été dans une revue américaine prestigieuse, The Journal of Infectious Diseases. Ce qu’il faut en retenir, c’est que cette découverte recule de nombreux siècles l’existence en Europe de ce complexe T. pallidum (très probablement l’agent de la syphilis) puisqu’il était généralement admis qu’il avait été importé des Amériques lors du retour des troupes colombiennes en 1493.
Parmi les rares artefacts trouvés lors des fouilles de 1987-1988 qui nous sont parvenus se trouvaient des petits fragments de céramiques sigillées. Quelques lettres ont permis d’identifier le potier et la date de fabrication d’un de ces fragments (I° siècle après J.C.).
Pour en savoir plus sur la chapelle Saint-Vincent - ce qui était connu et ce qui résulte des patientes recherches d’Annie-Claire - et sur les deux dernières découvertes que je viens d’évoquer, je vous donne rendez-vous le samedi 13 janvier prochain, salle Monseigneur Fabre.
A très bientôt
Amicalement
Christian
2024
01 CC
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