lundi 25 juillet 2022

Roubaud/Talleyrand

 

propriété du musée, reproduction interdite

Cette lithographie de Benjamin Roubaud, intitulée hop … hop … hop et parue dans le journal La Caricature du 3 juillet 1834 (n° 191), a été très généreusement offerte à notre association par Pierre Quiblier, ce dont je le remercie vivement.

Elle n’a pas fait partie de l’exposition qui s’est tenue à Roquevaire en 2021 et ne figure donc pas dans l’ouvrage « Benjamin Roubaud (1811-1847), dessinateur, caricaturiste, peintre, un artiste roquevairois méconnu » de Jean-Paul Roubaud et Pierre Quiblier, ouvrage disponible auprès de l’ASPHCR.

On peut y voir une piste de cirque et un dresseur de cheval - très probablement un Cosaque - tenant un fouet en main dont l’objectif a été de projeter en l’air son cavalier et de lui faire déchirer un cercle de papier sur lequel est écrit CHARTE constitutionn (elle), la fin du mot étant cachée par la redingote du personnage. Ce personnage central dont on voit avant tout le derrière est facilement reconnaissable à ses favoris, à son toupet et au parapluie qu’il tient dans sa main : il s’agit du roi des Français, Louis-Philippe. Le cercle de papier est tenu, à gauche sur la piste, par Talleyrand, que l’on reconnaît à son pied bot, juché sur un socle signé Benjamin et sur lequel on devine une poire (la caricature la plus célèbre de Louis-Philippe). Il est tenu, à droite au premier rang des spectateurs, par un personnage en habit de magistrat, Jean-Charles Persil, ministre de la Justice et des Cultes. Enfin, au premier plan et à proximité immédiate de Talleyrand, un haut de forme à cocarde tricolore, accompagné peut-être d’une croix symbolisant le décès de la Constitution, gît au sol.

Autrement dit, Louis-Philippe déchire la Charte constitutionnelle du 14 août 1830 qui fonde la monarchie de Juillet afin de mener une politique extérieure faisant la part belle à l’empire russe et à la Sainte-Alliance.

2022 07 CC

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