Sur le site des archives nationales un article nous permet de resituer dans l'histoire les épidémies de choléra de la commune. Le ministre de l'instruction publique publie une circulaire pour limiter ces épidémies.
A Roquevaire:
https://asphcr13.blogspot.com/2017/01/cholera.html
https://asphcr13.blogspot.com/2017/10/cholera-1865.html
https://asphcr13.blogspot.com/2019/02/1884-cholera.html
https://asphcr13.blogspot.com/2022/11/cholera-1885.html
Circulaire du ministre de l'Instruction publique aux recteurs
d'académie relative à l'envoi d'une instruction sur les premières
précautions à prendre contre le choléra, 14 octobre 1865.
Arch. nat., F/17/2678.
https://www.archives-nationales.culture.gouv.fr/alerte-au-cholera
Victor
Duruy, ministre de l'Instruction publique de Napoléon III de 1863 à
1869, est connu pour être un grand producteur de circulaires dans
lesquelles il indique aux recteurs d'académie les modalités pratiques de
mise en œuvre de ses nombreuses réformes. Quelques-unes, comme
celle-ci, reflètent les grands événements qui touchent la société
française pendant le Second Empire.
Au cours de l'été 1865, la
France subit, en effet, une quatrième épidémie de choléra. La première,
en 1832, a été particulièrement meurtrière, laissant de véritables
séquelles psychologiques dans une population qui n'avait plus connu
d'épisodes de surmortalité depuis la dernière épidémie de peste de
1757-1758 en Bretagne, dans la région de Quimper. Le choléra, avec une
période d'incubation très courte, touche les enfants tout aussi bien que
les adultes : des mesures sanitaires sont mises en place aux frontières
dès 1831. Cette gestion administrative de la santé publique a été
accompagnée par les progrès scientifiques. Dès le premier tiers du XIXe
siècle, les avancées de la biologie et de la médecine, incarnées en
France par Louis Pasteur, ainsi que le grand mouvement hygiéniste, ont
permis de développer des préconisations dans des domaines très variés
comme l'urbanisme, l'alimentation ou l'organisation des hôpitaux, pour
lutter contre les épidémies.
Cette circulaire « confidentielle »
du 14 octobre 1865 concerne une instruction à envoyer aux chefs
d'établissements sur les premières précautions à prendre contre le
choléra. Comme le note le préambule de l'instruction, les établissements
scolaires ont été épargnés par les précédentes épidémies, grâce à la
régularité de la vie, aux habitudes de discipline et au bon régime que
suivent les élèves, et ces principes doivent continuer à être appliqués.
Le ministre prescrit de veiller à la discrétion de la mise en œuvre de
ces mesures de précaution afin de ne pas « alarmer l'imagination des
élèves ni inquiéter leurs familles ». Traditionnellement, en période
d'épidémie, les familles retiraient les enfants des écoles et, pour les
plus aisées d'entre elles, les envoyaient, pour des périodes parfois
longues, dans les propriétés de campagne. Ne pas effrayer les familles,
ne pas fermer les établissements, tel est l'objectif que Victor Duruy
assigne aux recteurs.
Cette épidémie de choléra, la plus grave
depuis 1832, sévit dans différentes régions françaises entre l'été 1865
et l'hiver 1866. L'impératrice Eugénie se rend à plusieurs reprises au
chevet de malades, à Paris en décembre 1865 et à Amiens en juillet 1866,
ville particulièrement touchée à laquelle Napoléon III verse une
importante somme d'argent pour secourir les victimes.
Édith Pirio
Archives nationales. Section du XIXe siècle
Texte de la notice publiée dans Historia, n° 758, février 2010, p. 91.
2023 06 ACC
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