Brève histoire de la famille JEAN à Roquevaire et
Rians :
JEAN
Laurent Justin Casimir est né à Peynier le dimanche 9
mars 1794 rue du Château, son père Toussaint
JEAN né à Peynier le 31 octobre 1745 est avocat et Notaire Royal de
Roquevaire et sa mère Catherine Félicité
TAUREL née à Roquevaire le 10 juillet 1761. Le couple s’était marié à
Roquevaire le 2 juillet 1782 et décédés dans la même commune respectivement le
31 août 1815 et 08 janvier 1824.
Laurent Justin Casimir
a deux sœurs : Marguerite Sabine
Scholastique JEAN épouse BREST et Marie
Thérèse Sophie JEAN.
Lui-même prend la
profession de Notaire, et possède un office à Roquevaire.
Le 2 août 1820, Laurent
Justin Casimir se marie à Rians avec Ursule
Césarine Coquilhat, fille de l’avocat Jean Pierre Honoré François Coquilhat
de Marseille mais résidant à Rians. Elle est native de la commune de Rians
le 19 mai 1801.
Le couple aura 4
enfants : Le premier est François
Léon JEAN né le 26 août 1822 à Rians, le second est Charles Casimir JEAN né à Rians le 24 novembre 1825, sur les deux
actes de naissance il est précisé que le couple est domicilié à Roquevaire. Le
troisième enfant est Thérèse Zélia JEAN
née le 14 novembre 1827 à Roquevaire et le quatrième enfant est André Henri Désiré JEAN né le 1er
décembre 1831 à Roquevaire mais il meurt dès le lendemain de sa naissance.
Une épidémie de choléra
se développe en 1837 sur la commune de Roquevaire, et Madame Ursule Césarine
JEAN née Coquilhat décède des suites de cette maladie le 7 septembre 1837. Un
article de presse dans « le Constitutionnel » du 29 septembre 1837
nous apprend « qu’une des premières
personnes ayant succombé était Mme JEAN, la femme de Mr Casimir JEAN notaire
généralement estimé dans le pays ». La mère d’Ursule Césarine était venue
sans doute s’occuper de sa fille et ses petits-enfants, mais elle décède
également cette année-là à Roquevaire le 8 novembre. Laurent Justin Casimir JEAN se retrouve veuf à l’âge de 43 ans et
élèvera seul ses trois enfants. Il ne se remariera jamais. Laurent Justin
casimir passera une grande partie de sa vie à Roquevaire mais également à
Marseille au 33 rue du Dragon (dès 1847). Il décèdera le 3 juin 1863 à Rians
intestat dans une des maisons que ses enfants possèdent de l’héritage de leur
mère et qu’ils se seront partagés en 1850.
Après son décès le 28
mai 1867, ses enfants (François, Charles et Zélia) décident de sortir de
l’indivision dans laquelle ils se trouvent quand aux biens de leur père (ils en
possèdent 1/3 chacun). Un acte de partage est alors enregistré (386 E 257,
archives départementales des Bouches-du-Rhône, notaire à Roquevaire maître
Marius Long). Ces biens appartenaient à Laurent
Justin Casimir JEAN pour les avoir recueillis dans la succession et acte de
partage du 15 mars 1827 de ses parents et dans la succession de Mlle Sophie
Lebègne dont il était légataire universel (le domaine de Peypin).
Les biens à partager
sont :
· Un
domaine rural à Roquevaire dénommé le
Château, section B N° 654, 655, 665, 666, 667, 668, 669, 670, 671, 672, 673,
674, 675, 677 d’une superficie de 9 ha, 15 ares et 29 centiares, au quartier St
Roch, des Faïsses et de la Ferrage. Ce sont des terres labourables, complantées
de vignes, de câpriers et arbres fruitiers, partie en prairie, en bois de
hautes futaies. Un logement de maître
et des bâtiments d’habitation pour le fermier de l’exploitation, tel qu’écurie,
grenier, loge à cochons et un poste à feu.
Les confronts sont au levant par la partie la plus
au nord des prairies, le bief[1] ou
canal des moulins du dit Jean Jacques Negrel acquéreur de Mme Foltz de Fortia,
par le restant de la propriété la route impériale et par la partie midi des
prairies, la rivière l’Huveaune. Au midi ledit bief du dit Jean Jacques Negrel
et la rivière l’Huveaune. Au couchant la rivière l’Huveaune et au nord les
propriétés de Mlle JEAN (tante de
François, Charles et Zélia), des hoirs Naurin, et des dames Barbaroux et
Castellan nées Brest (toujours de la famille Jean).
· Un
immeuble rural à Peypin, quartier la Destrousse, partie en terres labourables,
parties complantées de vignes et quelques arbres, partie arable et en prairies,
partie en bois taillis et hautes futaies. Sur ce domaine se trouve diverses
constructions anciennes et des bâtiments d’exploitation et une verrerie, fours
et autres bâtisses pour exploiter ladite verrerie que Mr Charles JEAN a rétabli depuis quelques années et qu’il exploite
lui-même personnellement. Il s’y trouve aussi un bassin pour recueillir les
eaux servant à l’irrigation. Ce domaine en partie sur la commune d’Auriol était
d’une contenance de 6ha 30 ares et 40 centiares a été réduit suite à
l’expropriation de partie de ce domaine pour l’établissement de la voie ferrée
reliant Aubagne à Fuveau. Cet immeuble confronte du levant le vallat de
Merlançon et les propriétés des sieurs Girard, Garcin et Pourchier. Du midi les
propriétés des sieurs Gassierre de Moutte, du couchant les dits Gassierre de
Moutte, la route impériale et le sieur Pascal et du nord les propriétés du
sieurs Gautier, Negrel, Tremellat, Negrel Frères dit Naurin et des veuves Lan
et Dupuy et autres meilleurs et plus exacts confronts s’il s’en trouve.
Le Partage, puisque
chacun a droit à 1/3 des biens :
· Charles
recueille tout le domaine avec verrerie, bâtisse et dépendance à la Destrousse,
Peypin.
· François
Léon et Zélia la moitié indivisément du domaine du Château, bâtisse et
dépendances de Roquevaire.
A la mort de Charles
(célibataire et sans enfants) survenue le 13 octobre 1883 alors qu’il était de
passage à Rians, son testament olographe rédigé sur une feuille bleue simple à
carreaux, du 8 mai 1883 (386 E 368 archives départementales des
Bouches-du-Rhône) fait de Zélia la légataire de ses biens à la Destrousse, à
Roquevaire et Marseille. Il lègue à François Léon ses biens de Rians.
A la mort de François
Léon survenue à Marseille le 23 juillet 1895, sa sœur Zélia demande une vente
aux enchères du Château qu’elle détient dorénavant avec les enfants de François
Léon son défunt frère, elle possède alors 1/3 et l’autre tiers est divisé entre
les 3 enfants. En effet, François Léon s’était marié à Marseille avec Marie Aimée Emilie Guende le 3 aout
1847 et a eu 3 enfants : Marie
Joseph Casimir JEAN, Marie Louise Thérèse JEAN, Marie Louise Valentine JEAN.
Le 9 novembre 1898 un
acte de licitation (386 E 383) est prononcé entre Thérèse Zélia JEAN et les 3
enfants de son frère. Lors de cette vente aux enchères Zélia JEAN épouse
Castinel (Charles Vincent Alexis Maurice) achète le domaine du Château de
Roquevaire pour la somme de 74525 francs et Marie Joseph Casimir JEAN son neveu achète la maison de Rians.
Zélia aura au moins une
fille Marie Fanny Marguerite Castinel
née le 29 mars 1856 au 33 rue du Dragon à Marseille. Cette fille sera l’épouse
de Ferdinand Joseph Prudent BERAUD le 15 juin 1875 à Aix en Provence. Elle
devrait donc avoir hérité du château de Roquevaire sauf si mère l’a vendu
avant…
Annabelle Ibghi,
médiateur culturel, présidente de l’association La Salluvienne pour la
promotion et la protection du patrimoine archéologique et historique du Puy
Sainte Réparade.
2019 03 Merci pour cette collaboration.
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