« Par sa délibération du 11 mai 1828, le
conseil municipal demande le pavage en grand part de la route Royale N°96 dans
la traverse de Roquevaire cette demande fut renouvelée en 1830, 1831, 1832 et 1835.
Si
l’état de la route dans cette partie là éveilla toute l’attention du conseil …objet
digne d’exciter auprès de l’administration des ponts et chaussées nos
incessantes sollicitations
Je
ne veux pas dire que cette administration néglige aujourd’hui l’entretien de
cette partie de la route, il semble au contraire qu’elle a fixé depuis son
attention d’une manière plus particulière et qu’elle est devenue l’objet de ses
soins les plus empressés, pourquoi cela c’est précisément par les motifs qui
nous engagent à demander nous-mêmes le pavé
C'est-à-dire
que depuis plusieurs années les pluies fréquentes qui se succèdent neutralisent
tous les efforts de l’administration pour rendre cette partie de la route passablement
praticable. Vous le savez pendant l’hiver dernier, 3 fois dans l’espace de 2
mois des réparations y ont été faites et chaque fois les traces en avaient déjà
disparu quelques jours après et l’état de la route était pire qu’auparavant
parce que la poussière des matériaux écrasés augmentait encore la quantité de
boue qui la couvrait déjà, la profondeur des ornières, leur irrégularité, les
grands trous cachés par la boue arrêtaient à tout pas les nombreuses
charrettes de passage et si elles roulaient au moyen d’un renfort de plusieurs
bêtes ce n’était qu’en chancelant et au risque de verser à tout moment, la
route ainsi écroulée dans le milieu n’offrait plus aux habitants et aux
voyageurs à pied et à cheval qui traversent sans cesse Roquevaire qu’une rue
pleine d’écueils et de danger, ne trouvant pas même sur les côtés glissants de
quoi placer un pied avec assurance, c’est ainsi que nous avons appris que telle
voiture avait versé, que telle personne était tombée sous le poids d’un faix qu’elle
portait sur la tête, que telle autre avait failli être écrasée par la charge d’une
charrette, danger qui menaçait continuellement la vie des citoyens qui se
trouvaient dans les rues.
….ont
rendu pendant l’hiver dans Roquevaire les habitations voisines de la route les
plus désagréables possible.
Les
charretiers toujours inquiets embourbés à chaque pas, s’épuisant en efforts
pour se tirer d’embarras et sortir de la traverse de Roquevaire ne cessait de
vociférer des blasphèmes des imprécations contre Dieu le gouvernement et contre
le dépositaire de l’autorité locale dont ils auraient placé avec plaisir les
têtes sous la roue. Ces embarras et ces vociférations redoublaient encore au
milieu des ténèbres c’est bien le cas de
le dire que les habitants de Roquevaire voisins de la route ne se couchaient le
soir que pour veiller pendant la nuit ; et quelle veille Mrs que celle qui
était excitée par de telles horreurs!
Si
c’était pour la 1ère fois que de pareilles scènes eussent au lieu x qu'elles ne dussent plus se
renouveler nous pourrions passer les yeux sur cela mais vous le savez Mrs tous
les hivers sont à recommencer chaque pluie même demanderait sa réparation.
Le
pavage…. Nous le demandons parce que la route dont il s’agit est une des routes
la plus importante et la plus fréquentée, l’on y voit passer plus de 700
charrettes dans 24 heures et qu’à l’intérêt
du commerce, des voyageurs et des habitants, vient se joindre celui du
gouvernement… (juste entretenir)
« Route
directe de Paris à Toulon et où dernièrement des relais de poste ont été
établis…. Que grand nombre d’individus tant civils que militaires » qui y passent ;
« l’une des plus fréquentées du département"
«
consolider les maisons dont l’excavation et l’humidité des rues endommagent les
murs »
Envoyé
au préfet du département (visé le 1 juin 1837).
ACC 2017-03
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire