1870 Guerre 3

 Joseph continue à donner des nouvelles à sa famille.

- Lettre du 18 novembre 1870 : Rien de nouveau , mêmes exercices...

Des chasseurs vont partir rejoindre ceux de la semaine dernière. 

Retour de permission : Ils sont arrivés à Tarascon à une heure, ont fait lever le patron de l'auberge et ont dormi jusqu'à 6 h. Il souhaite des nouvelles de Pont de l'étoile et des gardes nationaux; son frère Denis doit faire des compliments à Rémy Gauthier, Pascal, Mr et Mme Michel et tous ceux de l'auberge (?), aux partisanes, Mmes Agarrat, Allègre Mariette, Thobert Lazarine et Louisette.

- Lettre  du 24 novembre

Partis mardi à 11 h de Marseille, passage par le Pas des Lanciers, arrêt à Rognac où ils ont diné et se sont amusés jusqu'à 5 h; Arrivés à Tarascon à 8h , ils ont pris un café et se sont couchés à 10 h à l'hôtel.

Réveillés à 8h, ils sont rentrés au quartier à 11h, mais n'ont pas eu de punition. Ils ne sont toujours pas équipés sauf Maurin " habillé car il est à la charité". Ils ont fait l'exercice au sabre.

- Lettre du 26 novembre 

Ce samedi 26 "on nous a versé dans l'infanterie" ils ne savent ni quand, ni où ils doivent partir. Il espère que le monsieur qui leur (avec Maurin) a accordé la permission fera son possible pour les faire rester.

- Lettre du 28 novembre

Ils ont allés voir Monsieur et ont grand espoir de rester, le commandant fera tout son possible mais n'a pas voulu "dire en clair", il arrange ça comme il veut. Rester est un bonheur!  S'ils avaient été dans l'infanterie, "dans une quinzaine, ils auraient pu être au feu". (cf Mr de Ravelle)

- Lettre du 3 décembre 

Suite à la demande à Mr de Ravelle , ils restent dans la cavalerie et ne partiront pas. L'infanterie s'en va.

Il demande 2 paires de perdrix, bécasses ou grives (un peu comme il faut) pour en faire cadeau à Mr de Ravelle et au commandant. Il espère avoir une permission et être à Pont de l'étoile pour Noël.

 Fin des lettres disponibles.

Remarques:  Plus qu'en 1914, l'armée ne semble pas très organisée, le matériel et les équipements manquent. 

L'atmosphère semble assez "décontractée". Ceux qui ont des familles aisées, paraissent avoir une vie plus facile. L'infanterie est toujours le corps le plus à risques.

2024 10 ACC