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mercredi 5 juin 2019

Plâtriers


Carnets de travail - plâtrières de Roquevaire


Collection de 21 petits cahiers pour la rentrée des ouvriers (du mois de juillet 1875 au mois de mars 1895)
14/04/1876 - 31/12/1877
L’heure d’entrée et l’heure de sortie de chaque ouvrier sont notées chaque jour, ce qui permet d’établir le nombre d’heures effectuées par chacun de ces ouvriers jour après jour et le paiement de leur salaire hebdomadaire.

12/06/1876 - 13/01/1877
Salaire horaire : 0,15; 0,20 et 0,25 francs.
Jusqu’à 95 heures de travail hebdomadaire (Fouque 04/09/1776-09/09/1776, Gautier 11/09/1876-16/09/1876) ! Les 60 -70 heures ne sont pas rares. Les ouvriers peuvent également n’être embauchés que pour quelques heures. Pour quelques ouvriers, travail dimanche inclus.
Paiement à la semaine.

Exemple de la semaine du 12/06/1876 :
1. Revel Joseph
2. Martin
3. Petit Jean
4. Esprit
5. Gras Frédéric
6. Maurin Séverin
7. Belly
8. Fouque
9. Charles
10. Roux Marcel
11. Gautier
12. Maurin sapeur
13. Berger
14. Grimaud Jean-Baptiste
15. Roux Jean-Baptiste
16. Maurel
Enchassage (ensachage ?) et barils
Pelleury
Bourelly charretier
Brest chauffeur
En cumulé, 805 heures ont été travaillées pour un coût total de 386, 40 francs.

Plusieurs ouvriers sont présents tout au long de la période. On découvre au cours des semaines de nouveaux ouvriers qui sont embauchés ponctuellement : Négrel Pierrette, Négrel Pierre, Constant, Ollivier Poulot, Palegue, Vincent Pierre, Suzan Frédéric, Battezantti, Tourel, Berger, Maurin Prosper.




Semaine
Total des heures
Coût des salaires par semaine
12/06/1876 - 
805
386, 40
19/06/1876 -
632
312,85
26/06/1876 -
528
312,45
03/07/1876 -
499
331,15
10/07/1876 -
489
301,55
17/07/1876 -
446
272,55
24/07/1876 -
495
308,10
31/07/1876 -
545
339,15
07/08/1876 -
641
352,15
14/08/1876 -
425
262,10
21/08/1876 -
551
363,15
28/08/1876 -
597
416,45
04/09/1876 -
850
474,15
11/09/1876 -

522,05
18/09/1876 -
776
394,15
25/09/1876 -
635
341,55
02/10/1876 -
595
305,90
09/10/1876 -
570
294,45
16/10/1876 -
505
381,65
23/10/1876 -
443
289,45
30/10/1876 -
395
269,25
06/11/1876 -
431
245,95
13/11/1876 -
411
226,30
20/11/1876 -
454
269,00
27/11/1876 -
440
225,85
04/12/1876 -
505
279,70
11/12/1876 -
454
244,95
18/12/1876 -
366
201,65
25/12/1876 -
72
102,00
01/01/1877 -
166
194,30
08/01/1877 -
308
221,70

On peut constater que :
1. les vacances d’été n’existent pas.
2. Noël est respecté pour l’ensemble des ouvriers : le samedi et le dimanche 23 et 24 décembre, le lundi de Noël ainsi que le mardi 26 décembre. Le travail ne reprend que pour trois ouvriers du 26 au 29 décembre (quatre ouvriers le 28 décembre).
3. Le Jour de l’An est également respecté : personne ne travaille le 30 et 31 décembre, un seul ouvrier (pour deux heures) le 1° janvier et tout le monde reprend le travail le 2 janvier.
4. Les jours fériés ne sont pas payés.

Evolution des salaires
Belly :
12/06/1876 : 0,25 francs/heure (46 h hebdomadaires)
12/03/1895 : 0,30 francs/heure (57 h hebdomadaires)
Note : un seul ouvrier est encore présent 20 ans après et il a fait embaucher son fils.
En 1895 (10 mars), sur 16 ouvriers, seulement une femme parmi les deux employés les plus mal payés (0,15 francs de l’heure). Si elle ne fait que 24 h cette semaine du 10 mars, elle totalise 88 heures la semaine précédente et 92 heures l’antépénultième !

Nombre d’ouvriers
Il augmente avec le temps puisqu’il est environ de 8 au début des relevés et d’environ 25 en 1895. Les fluctuations du nombre d’ouvriers d’une semaine à l’autre et celles du nombre d’heures effectuées par chaque ouvrier suggèrent que l’embauche n’est réalisée qu’en fonction des besoins de l’entreprise.


2019 06 CC

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