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samedi 18 février 2017

Prison bâtiment

 Le bâtiment abritant actuellement le musée n'est pas mentionné en 1832, on ne le voit pas plus sur le plan de 1830.

En mai 1833, Roquevaire n'a pas de prison, et plus de casernement de gendarmerie.
L'an 1834, le 24 mai délibération qui charge le maire de faire l'acquisition d'une maison pour la convertir en prison.
"La maison servant de dépot de sureté pour les prisonniers n'était et ne pouvait être rendue propre à cette destination... Il est très difficile de trouver à Roquevaire des emplacements à bâtir ... la commission s'était fixée sur une maison sise rue Basseron dont elle proposait l'acquisition attendu qu'elle présente toute la commodité, la salubrité et la sureté convenables."

Devis en juillet 1834: 10655,38f

En fait les sorts de la prison et de la gendarmerie vont être très liés.
Au cours des délibérations suivantes, les Roquevairois sont toujours d'accord sur le bien fondé d'avoir la caserne de gendarmerie, ils cherchent une solution pour récupérer leurs gendarmes: donc avoir une caserne pour les loger.
Les plans se succèdent et les projets échouent.
La position à l'entrée du goulet côté rue Sainte Anne est retenue en 1838.
Le maire persuadé du retour des gendarmes (agrément de l'autorité militaire et du préfet), signe en son nom propre la convention d'achat de la maison (grande et petite) et du terrain de la succession Joseph Jouve à l'extrémité du village.
Le ministre des armées maintenant la gendarmerie à La Destrousse, le maire (bien ennuyé!) revend la grande maison à perte (1000f), puis la petite mais garde le terrain inculte qu'il va céder à la commune toujours dans le même but.
Affaire à suivre...
date probable 1853.

Les bagnards n'ont pu y séjourner que postérieurement et donc assez peu de temps finalement.
Le bagne fait suite en 1748 aux galères, des haltes sont prévues dans des étables ou écuries d’auberges.
Le bagne de Toulon reçoit d’abord des condamnés à moins de 10 ans qui travaillent.
Supprimé en 1852 , fermé en 1873


ACC 2017-02

pour rappel:
 Vente de l’ancienne prison départementale  de Roquevaire. Mise à prix: 5000 francs
Délibération du conseil général du 6 9 1877
Le jeudi 2 janvier 1879, à 2 heures de  l’après midi, dans une des salles de la préfecture à Marseille.
Il sera procédé par nous ou notre délégué et en présence de 2 membres du Conseil Général et de M l’architecte en chef du département à la vente  aux enchères publiques, en un seul lot, de l’immeuble ci après désigné
situé sur le territoire de la commune de Roquevaire à l’extrémité nord est de la ville, au débouché du grand cours, sur la route nationale n° 96, de Toulon à Sisteron (rive droite de l’Huveaune).
 
Emplacement comprenant :
1: un bâtiment en façade sur la route ayant 24,20 m de longueur sur 7,50 m de profondeur (hors œuvre)
2: en arrière de ce bâtiment, une cour d’une longueur égale à celle du dit emplacement et d'une largeur de  5,30 m avec
bûcher et latrines
   3: de chaque côté du même bâtiment
2 ruelles qui l’isolent ayant chacune 2 m de largeur.

Le rez de chaussée de l’édifice se compose d’un vestibule avec forte porte d’entrée sur la route et au fond duquel se trouve une cuisine ainsi qu’une pièce ayant servi de bureau et un escalier conduisant à 2 chambres qui forment 1er étage sur cette partie seulement du dit édifice.
A droite et à gauche des vestibules du
rez-de- chaussée, 2 couloirs fermés par de fortes portes et servant de dégagement de chaque côté à 2 salles et un cachot qui pouvait contenir 38 prisonniers.
 
Chaque salle est garnie d’un lit de camp sur toute la longueur. Le sol est carrelé en «pans carrés» sur triple épaisseur posés sur un massif en maçonnerie
Les murs intérieurs du bâtiment ont
0,63 m d’épaisseur ; les murs de refend 0,50 m.
Les
plafonds sont voutés en briques de crottes doubles à 2 rangs avec chape au dessus et garnissage en maçonnerie des épaulements

 

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