Association pour la sauvegarde du patrimoine historique et culturel de la commune de Roquevaire: avril 2015

mercredi 29 avril 2015

Alphabet à 25 lettres

Jeu de cubes alphabétique ancien ou canevas effectué par Marie Vallier, fillette de 10 ans en 1859, vous ne trouverez pas le ...

Photos du musée ACC 2015-04
Réponse détaillée sur:
http://www.langue-fr.net/spip.php?article55

vendredi 24 avril 2015

Biens de Roquevaire -1794-

Biens de la commune, état dressé le 3 frimaire an III par les officiers municipaux (23-11-1794)

1 Chapelle Saint Vincent avec partie de terrain 1200 l.

2 Chapelle des pénitents blancs, servant de société populaire 3 000 l.

3 Maison servant de secours public 5 000 l.

4 Ancienne paroisse abandonnée depuis longtemps 600 l.

5 Chapelle Saint Roch 1 200 l.

6 Chapelle Saint-Etienne 600 l.

7 La ci-devant paroisse, servant de temple de la raison 25 000 l.

8 Chapelle attenante à la maison curiale 2 400 l.

9 Maison curiale servant de maison d’arrêt, audience du juge de paix et école primaire 5 000 l.

10 Maison servant autrefois d’audience 600 l.

11 Moulin à huile, abandonné depuis longtemps 2 000 l.

12 Maison dite le Four Neuf 4 000 l.

13 Maison attenante à un four, au quartier du Verger 2 500 l.

14 Maison dite le Four Vieux 1 500 l.

15 Partie de pré servant à l’usage du ci-devant curé 1 000 l.

Soit un total de 55 600 l.

In:Documents relatifs à la vente des biens nationaux (Volume 3)

Auteur : Moulin, Paul

Notes:

1789 1799 : crise financière

En 1795 le Franc remplace la livre (égale à peu près à 4,4 g d’argent pur)
4 sans doute ND de Lausa sur le rocher du Sarret qui va être détruite.

5 détruite suite à un éboulement.

6 vendue 387 l. 10 s en 1796.

9 salle polyvalente, dirions nous aujourd'hui ! Seuls certains garçons allaient à l'école.

ACC 2015-04

jeudi 23 avril 2015

La lessive ne se faisait pas chaque jour. Le trousseau était important.
Le "Blanc" était blanc (parfois quelques rayures ou carreaux sur les torchons)!
Blanchi sur le pré ou avec un azurant optique (boule de bleu).
Le travail était très pénible pour les femmes mais, fait en commun, il permettait les échanges (nouvelles, aide pour l'essorage...).
Ecoutez 2 minutes Médéric Gasquet-Cyrus sur :
http://www.francebleu.fr/langue-regionale/dites-le-en-marseillais/dites-le-en-marseillais-102

Au musée:

caisse de lavandière

battoirs (photos B.Vert)

La technique de la "bugade"
http://www.lavoirs-stpaul.fr/technique-de-la-bugade.html
http://labastido.canalblog.com/archives/2013/03/13/26636407.html
https://www.facebook.com/notes/fileuses-doraison/la-bugado-ou-lessive-%C3%A0-lancienne-bugade/405632952881015?comment_id=2038063&offset=0&total_comments=1
http://laurejo.canalblog.com/archives/2010/03/24/17343507.html

La lessiveuse existe au musée en format jouet:

Savon de Marseille Roquevaire :Brest Fils (collection et photo ACC)

la planche à laver et

la brouette pour le transport du linge:
deux compléments utiles ( source photos: http://objets.autrefois.free.fr/index.html )

ACC 2014-04

mercredi 22 avril 2015

Huveaune et enfants: jeu

Agir ensemble pour l'Huveaune

Jeu à télécharger sur le site du syndicat intercommunal de l'Huveaune
http://www.syndicat-huveaune.fr/7-familles-huveaune/

C'est tellement mieux quand on peut regarder les truites arc en ciel ou fario, le héron ou les canards.... depuis les berges de l'Huveaune ou du pont boulevard Piot en sortant de l'école!
Alors on jette détergents, détritus.... à l'endroit prévu.

extrait de http://fr.wikipedia.org/wiki/Canard_colvert

L'Huveaune , un peu d histoire!
http://www.liberation.fr/cahier-special/2006/08/19/fleuve-a-vau-l-eau_48816
ACC-2015-04

photo ACC (le long de la rue Rolland) 4 mai

Lavoirs à Roquevaire

Les LAVOIRS SAINT ANNE de ROQUEVAIRE

Ils sont deux côte à côte à occuper le lieu

à l'entrée du bourg où, du goulet malicieux,

au bord des berges mues en arches audacieuses,

s'écoule leur Huveaune à l'humeur capricieuse.

Ils sont deux côte à côte à régner sur le lieu,

en s'observant du coin pour rester mélodieux.

Chacun va composer une ode délicieuse

de leur eau nous berçant en notes gracieuses.

Ils sont deux côte à côte à s'imposer au lieu,

à verser leur débit, en partage précieux,

aux servantes de l'eau, ferventes, élogieuses,

agenouillées le jour aux tâches laborieuses.

Ils sont deux côte à côte à vivre dans ce lieu,

à réguler leur don pour combattre l'envieux

de la source sortie d'entrailles silencieuses,

du fleuve suintant des flancs en mystérieuse.

Daniel GLIZE

Il est rare pour un village provençal de moins de trois mille âmes de disposer de deux lavoirs à la fin du XIXème siècle. Le lieu et les circonstances ont amené cette richesse.

La source de Sainte-Anne, venant des écoulements caverneux du piton rocheux triangulaire le surplombant et du Marseillais, sans doute, a toujours coulé pérenne dans un débit très moyen. Au delà de la fluctuation de son écoulement saisonnier, elle n'a pas pu assouvir la demande de la population au moment où celle-ci augmenta significativement avec le travail grossissant dans la vallée de l'Huveaune (usines de plâtre, de poterie, de papier, etc...). La conjoncture des inondations fréquentes au coeur du village fait faire au maire de l'époque, monsieur Pierre Jean Baptiste Négrel-Féraud, des travaux gigantesques, en dérivant le lit de l'Huveaune pour éviter son débordement (il suivait avant 1822 quasiment la route RN actuelle en longeant, en bordant les habitations, dont celle du maire). Des « murailles » furent dressées de part et d'autres des berges pour répondre à cette attente et un « no man's land », le Cours, s'interposa entre les habitations et leur « intrépide » fleuve. Dans la foulée des modifications du paysage du centre ville – abattement d'habitations anciennes pour percer une nouvelle route, construction du pont Rolland (1840) pour qu'elle enjambe le fleuve -, les lavoirs naquirent alors dans le dernier quart du XIXème siècle, avec l'appui financier de l'état français (participation pour un tiers des travaux par la volonté nationale d'enrayer les fléaux, en encourageant toutes les mairies de France à améliorer l'hygiène de la population). L'eau était devenue un enjeu de salubrité publique.

Les lavoirs jouèrent pleinement ce rôle jusqu'à l'arrivée de l'eau potable dans chaque maison. Ils servent encore de nos jours à quelques nostalgiques ou nécessiteux.

Fait le 20 avril 2015, Daniel Glize

collection B. Vert: Les lavoirs Ste Anne

Le lavoir de gauche est alimenté par l'eau de l'Huveaune, celui de droite par une source dont l'eau est à température constante, hiver ou été. ( information C Ollivier

photo ACC 2014-05
ACC réactualisation 2016-05

mardi 21 avril 2015

Les filigranes des papiers

Savez vous comment on obtient un filigrane sur un papier ?

Sur les formes en fils de laiton avec cadre bois, on coud avec du fil de laiton des initiales ou le motif correspondant au format (cloche, raisin...)
Quand on remplit le cadre de pâte à papier, l'épaisseur de pâte est moins importante sur le motif qui apparaitra par transparence après pressage et séchage.

http://www.papetiers-filigranes.eu/filigrane/filigrane.html#filigrane

http://papetiers-comtatvenaissin.eu/
extrait:

Un peu de mathématiques pour comprendre les formats ?
http://perso.univ-lemans.fr/~hainry/articles/papier.html

ACC 2015-04

Papetiers à Roquevaire

Félix Niel né le 4 février 1853 à Pont de l'Etoile, descendant de fabricants de faïence varois (Niel) mais aussi de fabricants de papier roquevairois (Glize et André), est devenu directeur de journal.

http://www.geneprovence.com/felix-niel-ne-en-1853-directeur-du-journal-laigle/

Son grand père Charles Glize et ses 3 grands-oncles Glize sont fabricants de papier.
L'arrière grand père Jacques Glize se marie en 1772 avec la fille du papetier Antoine André et de l'ex servante du papetier Donde, on se mariait alors entre gens du même métier, comme nous l'a signalé Mr Richard de Brignoles qui a fait à Auriol une conférence sur les papetiers au XVIIIème siècle.

En 1634: 6 papeteries existaient dans la région Roquevaire-Aubagne-Marseille.

Nombre de papetiers à Roquevaire

en 1725: 1
en 1732: 2
en 1738: 1
en 1770: 2
en 1784: 4

En 1745 Toussaint RUEL a un moulin avec 20 piles et 2 cuves; il fabrique 5 qualités de papier jugées excellentes, malgré la mauvaise qualité des eaux de l'Huveaune.

In : Mémoires et documents pour servir à l'histoire du commerce et de l'industrie en France. Julien Hayem Hachette, 1916

En 1768 Charles Donde est au moulin de l'étoile.

En 1820, il y a 21 personnes à la papeterie de Pont de l’étoile.

Pour fonctionner il fallait de l'eau pour la fabrication (autant de mètres cubes que de kilos de papier produits) mais aussi pour actionner les marteaux broyant la pâte... L'usine devait aussi pouvoir facilement s'approvisionner en matières premières ( chiffons, paille, cordages ou composés de cellulose et produits chimiques, agents de collage). L'Huveaune et les voies de communications ont facilité l'implantation de cette industrie.
Les moulins à papier auront du mal à faire face aux sécheresses, au manque de chiffons, à l'exiguïté de leurs installations pour la fabrication en continu et le séchage du papier.

En 1930, les vieilles papeteries datant du XVIIIe siècle persistent à Pont de l'étoile, Joux et Moulin de Redon,. Elles utilisent le bois des pins qui couvrent les massifs voisins et ne produisent plus que du papier gris d'emballage.

In: Les premières papeteries françaises Henri Alibaux

Papeterie Roure - Pont de l'étoile
Photo Voné in bulletin municipal N°1 - 1966 - collection musée

Quelques photos prises sur le site:
http://www.oti-delasorgue.fr/decouvrir/terre-de-patrimoine/la-riviere-et-son-patrimoine/lindustrie-papetiere

formes en fils de laiton avec cadre bois